NON à l'incinérateur...

Publié le par Jean-Philippe GARCIA Secrétaire de Section

Nous étions très nombreux à la manifestation contre l'implantation d'un incinérateur sur la commune de Fos sur Mer où des personnalités étaient présentes pour défendre ce qui nous tient le plus à coeur : notre patrimoine naturel et notre santé...

On a pu noter la présence de Dominique VOYNET, candidate à l'élection présidentielle ( verts ), Michel VAXES, notre Député dont voici l'intégralité de son intervention, René RAIMONDI, Maire de Fos sur Mer et principal artisan de ce combat pour la préservation de notre héritage commun. Nicole JOULIA, Maire d'Istres était également présente.

Ségolène ROYAL s'est déjà engagée aux côtés des élus locaux pour manifester son mécontentement à l'égard de ceux qui veulent imposer aux populations un incinérateur.

Cette noble cause, c'est l'affaire de tous. Ne cédons jamais...

Je voudrais rappeler que de nombreux militants socialistes étaient présents lors de cette manifestation comme la section d'Istres, de Saint Mitre les Remparts ainsi que celle de Port de Bouc...

NON à l’incinérateur !

L’incinérateur de la CUM, l’affaire contre laquelle nous sommes une nouvelle fois rassemblés aujourd’hui est à plusieurs égards symbolique de ce qui n’est pas acceptable dans une société démocratique au 21ème siècle.

Symbolique du mépris dans lequel on tient des populations et des élus qui refusent qu’on aménage leur territoire sans leur avis et pire contre leur avis très largement et très majoritairement exprimé à deux reprises une première fois à l’occasion d’un référendum d’initiative locale, une deuxième fois et tout aussi massivement lors de l’enquête publique qui a précédé le lancement des travaux.

Ce déni de démocratie je n’ai cessé de la dénoncer, dans nos luttes, dans la presse, à l’Assemblée Nationale en interpellant tour à tour tous les Ministres de l’Environnement, Roselyne BACHELOT en octobre 2003, Serge LEPELTIER en juillet 2004, Nelly OLIN 2 fois en janvier 2005, puis en janvier 2006, les Ministres de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire, en janvier 2006 et en septembre 2006 jusqu’au Premier Ministre à deux reprises en janvier et février 2006.

Tous ont répondu en tentant de minimiser l’impact sanitaire de cet équipement, mais aucun, n’a consenti à s’exprimer sur la question de la démocratie qu’ils savent bafouée.

Cette affaire est symbolique aussi de l’imposture de celles et ceux qui à l’instar des dirigeants de la CUM continuent de confier le traitement de leurs déchets à des opérateurs privés dont tout le monde sait qu’en privilégiant les critères de la rentabilité financière ils sacrifieront, sur l’autel des profits espérés, les exigences de santé publique et de préservation environnementale.

Parce qu’elle relève de l’intérêt général, la question du traitement des déchets ménagers doit impérativement relever d’une maîtrise publique seule garante de la protection sanitaire et environnementale des populations de notre territoire, cette affaire prend le contre-pied de ce choix de responsabilité.

Cette affaire est symbolique, enfin, du peu d’égard que porte le gouvernement actuel aux préoccupations de santé publique de notre population.

Il y a quelques semaines, très exactement le 28 février dernier, j’alertais une nouvelle fois le Préfet de région sur l’urgence à prendre d’importantes dispositions pour que soit réalisé un état de la situation sanitaire de ce secteur et à obtenir des industriels d’une part ; de l’Etat, d’autre part, les investissements nécessaires à une réduction drastique des émissions polluantes.

Tout montre que les inquiétudes des habitants de l’ouest de l’étang de Berre ne sont pas infondées, et toutes nos observations plaident l’urgence.

Nous avons, sans doute ici plus qu’ailleurs, une culture industrielle et nous voulons la conserver. Personne n’ignore, en effet, que l’activité de nos plateformes sidérurgiques et chimiques avec l’ensemble de la sous-traitance et des services qu’elles induisent font vivre plusieurs centaines de milliers de familles et assurent le financement de l’ensemble des collectivités locales du secteur.

Mais nous savons aussi que la garantie de leur pérennité ne peut être trouvée que dans l’équilibre intelligent entre développement économique et qualité de vie. Pour cela, notre lutte n’en est que plus légitime et nous sommes déterminés à la poursuivre qu’elle que soit la couleur politique des prochains gouvernements du pays jusqu’à ce que nous soyons enfin entendus.

Il faudra bien en effet que, dans cette période de choix politiques, celles et ceux qui nous font, ou seraient tentés de nous faire des promesses aujourd’hui, soient assurés que nous ne manquerons pas de les leurs rappeler avec force demain. Le courage ce n’est pas de faire des promesses, cela est plutôt facile, le courage c’est de se donner les moyens de les tenir et c’est aussi pour cela que nous nous battons.

Michel VAXES, Député

OUI  à la démocratie,

à la maîtrise publique,

à la santé publique

 

 

 

 

 

Publié dans Tract

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